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Photo du rédacteurThomas Brn

Le Diabète de type II


Le diabète de type 2 est une maladie se traduisant par une hyperglycémie chronique dû à une mauvaise utilisation de l’insuline dans l’organisme. Notre mode de vie occidentale et l’augmentation de la sédentarité en résultant, entraînent une progression constante de cette pathologie dans la population adulte. Celle-ci est le plus souvent associée au surpoids, à l’obésité ou encore au vieillissement.

Environ 285 millions de personnes était atteinte du diabète de type 2 dans le monde en 2010 et d’après l’OMS, c’est 438 millions de personnes qui pourraient en être atteinte d’ici 2030. Cette pathologie tue plus de 4 millions de personnes chaque année est a tendance à se répandre dans les pays en voie de développement. Ceci est dû à l’exode rural de population entière partie chercher du travail dans les métropoles. Comme en occident, le mode de vie de ces populations se transforme, allant vers davantage de sédentarité et de malnutrition (consommation excessive de produit industriel, très gras, salés et sucrés). Ils entrent alors dans la spirale du surpoids et de l’obésité ainsi que dans toutes les conséquences qui y sont liée, comme le diabète.

Les causes

Un des principaux facteurs de risque du diabète de type II est l’obésité et le surpoids au niveau abdominale. La prédisposition génétique (antécédents familiaux) est également un important facteur qui, couplé à un mode de vie sédentaire, un surpoids et une mauvaise alimentation vont favoriser le développement et l’apparition de la maladie. Cette dernière est en général diagnostiquée qu’au bout de 5 à 10 ans après l’apparition des premières hyperglycémies, se qui en fait une pathologie particulièrement insidieuse.

Enfin le vieillissement rend un individu plus sensible au diabète qui apparaît en général au delà de 40 ans, bien que certaine personnes soit diagnostiqué de plus en plus tôt, parfois dés l’enfance.


Encore une fois, le développement du diabète de type 2 au sein de différentes populations est un fort indicateur du mode de vie néfaste dans lesquels nos sociétés sont entraînées...


Les Caractéristiques biologiques

Le diabète de type II se caractérise par une hyperglycémie chronique dont les valeurs sont à l’heure actuelle soit une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l (7 mmol/l) à deux reprises, soit une Glycémie supérieure à 2 g/l (11,1 mmol/l) à n’importe quel moment de la journée. La glycémie est la concentration de glucose dans le sang, et dont la norme est comprise entre 0,70g et 1,10g par litre de sang (3,5 à 6.1 mmol/l), pour un individu « sain » et à jeun.

Ces seuils glycémiques sont considérer comme d’important facteur de risque dans la survenue de micro-angiopathie (atteinte des vaisseaux sanguin de petit calibre), et dans le cas du diabète de rétinopathie diabétique, dans les 10 à 15 ans. 1


Le diabète se traduit par une résistance à l’insuline, hormone pancréatique hypoglycémiante produite par les cellules β des îlots pancréatiques de Langerhans. La fonction endocrinienne de l’insuline est le stockage de glucose dans le tissu adipeux, le muscle et le foie sous forme de glycogène (glycogénogenèse), et augmente de ce fait la lipogenèse (synthèse des lipides) ainsi que la synthèse protéique. Pour jouer son rôle, cette hormone ce fixe aux récepteurs permettant ainsi l'entrée du glucose dans les cellules.


Ce processus est déclenché lors d’un apport important en glucose afin de stabiliser la glycémie sanguine, hors dans un cas d’insulino-résistance, l’effet de la sécrétion d’insuline sur les récepteurs cellulaires est moins efficace. Cette perte d’efficacité peut être expliquée par un excès de masse graisseuse au niveau des muscles et du tissu adipeux viscérale : en effet les acides gras libres libérés par ce dernier vont entrer en concurrence avec le glucose sanguin pour être oxydés par le muscle. Les acides gras libre (AGL) étant oxydés en priorité, le stock de glycogène musculaire ne diminue pas et le glucose reste dans le sang. La diminution du stockage et de l’utilisation du glucose, combiné à une augmentation de la néoglucogenèse hépatique entraîne donc une augmentation anormale de la glycémie.


L’hyper-glycémie chronique va endommager peu à peu les nerfs et les vaisseaux sanguins, notamment au niveau des yeux et des reins. Le diabète peut ainsi être à l’origine de maladies cardiovasculaires, d’une perte de vision irréversible, de douleurs en raison d’atteintes des nerfs ou d’insuffisance rénale.

Concernant les atteintes oculaires l’organisation mondiale de la santé indique : « La rétinopathie diabétique regroupe des lésions de la rétine caractéristiques chez des personnes ayant un diabète sucré depuis plusieurs années. ». Cette atteinte concerne 33% des diabétiques de type II au bout de 20 ans d’évolution de leur maladie, et peut se traduire par une importante réduction de la vision. 2

La perte de sensibilité au niveau des pieds augmente le risque de surinfection si une écorchure n’est pas soignée et empire. Cela peut conduire à l’amputation.


Les traitements

Les traitements au diabète de type 2 sont multiples, allant des mesures hygiéno-diététiques (alimentation, mode de vie...) jusqu’aux traitements médicamenteux.

Ces derniers consistent le plus souvent dans la prise de de molécule hypoglycémiante, visant à contrôler la glycémie après les repas. Ces molécules sont organisées en cinq classes thérapeutiques

en fonction de leurs actions et de leur mode d’admission (seul ou combiné).

De l’insuline injectable peut être utilisé en cas d’insulinopénie (baisse de la sécrétion d’insuline). Dans se cas les glandes endocrines du pancréas ne produise plus suffisamment d’insuline, il faut alors combler ce manque par voie externe.


L’apport de l’activité physique au personnes souffrante de diabète de type 2



Les traitements médicamenteux ne sont jamais l’idéal. Ils coûtent souvent cher, peuvent être lourd à suivre et même provoquer des effets secondaires. De plus, cela rend la personne souffrante dépendante à des traitements externes durant de longues années voir décennies.


Mais que peut apporter concrètement l’activité physique sur le plan physiologique? A l’exercice le taux d’insuline va baisser tandis que la sensibilité du corps pour cette hormone va augmenter, rendant ainsi son action plus efficace pour une moindre sécrétion. En parallèle, la sécrétion de glucagon (hormone pancréatique hyperglycémiante ayant une action contraire à celle de l’insuline) va augmenter afin d’éviter une diminution trop importante du glucose sanguin. Ainsi la disponibilité de se dernier permet de maintenir une glycémie adéquate et de répondre efficacement à la demande métabolique. L'effet d'une seule séance d'exercice aérobique sur sensibilité à l'insuline dure 24-72 h en fonction de la durée et l'intensité de l'activité


Outre les effets sur le contrôle de la glycémie que procure l’activité physique, celle-ci va également permettre de diminuer les facteurs favorisant cette pathologie tel que le surpoids. Néanmoins la pratique régulière d’une activité physique va améliorer le contrôle de la glycémie chez les patients diabétiques, même en l’absence d’une perte de poids corporelle. Cela nous montre l’importance d’une telle pratique afin d’obtenir une qualité de vie supérieure, de réduire les traitements médicamenteux, et bien-sûr de réduire les risque d’issus défavorable liée au diabète (rétinopathie, etc.).


Quelle activité dans la prévention et l’amélioration du diabète


Il est important de noter qu’une personne diabétique peut être rapidement sujet à l’hypoglycémie après un effort physique. Le glucose sanguin étant utilisé de manière plus intensive par les muscles,

même après l’arrêt de l’exercice du fait de l’amélioration de la sensibilité à l’insuline (augmentation de l’affinité et du nombre de récepteur), un traitement hypoglycémiant prit un peu tard avant l’exercice

va intensifier d’avantage cette captation de glucose sanguin. Il est donc important de bien synchroniser son traitement par rapport à l’activité que l’on projette de faire.

Venons en maintenant au type d’activité physique permettant la prévention du diabète de type 2. L’activité la plus simple à mettre en œuvre va être la marche. En effet, d’après une étude Finlandaise (laaksonen et al.Diabète, 2005) marcher 2h30 par semaine réduirait de 65% l’incidence du diabète chez les sujets à risque métabolique élevé (intolérant au glucose), et cela indépendamment de la diététique et de l’indice de masse corporel. De quoi rendre celle-ci intéressante non?


Selon un rapport de «l’American Diabete Association» (ADA) datant de 2006, un entraînement en aérobie (course, natation, ...) de 150 min à intensité modéré (40-60% de VO 2 max ou 50-70% de la fréquence cardiaque maximale) et/ou au moins 90 min à intensité vigoureuse (plus de 60% de VO 2 max ou> plus de 70% de la fréquence cardiaque maximale) est recommandé, et cela répartie sur 3 séances par semaine. Ce type d’entraînement aura des effets favorable sur le contrôle de la glycémie, la perte de masse grasse ainsi que sur la réduction des risques cardio-vasculaires.

Concernant l’entraînement en résistance (musculation, renforcement musculaire), l’ADA conseille un trois séances par semaine sollicitant les principaux groupes musculaires. L’objectif sera d’atteindre 3 séries de 8 à 10 répétitions maximums (RM).


Certaines disciplines sont contre-indiquées, notamment les sport violents ou brusques (boxe, squash, tennis ou encore parachutisme) du fait des complications qu’elles peuvent entraîner (sécrétion brutale de cathécolamine entraînant une hyperglycémie, traumatisme oculaire direct, poussés tensionnelles importantes). Certains de ces sports peuvent néanmoins être pratiqué si ils sont bien encadrés comme le HIIT (entraînement à haute intensité par intervalle) qui peut se révéler très efficace sur la sensibilité à l’insuline et le métabolisme du glucose.

Préférer donc les sports d’endurances telle que le vélo, le ski de fond, la natation ou la course à pied, et bien sûr la marche, sans pour autant négliger le renforcement musculaire. Ainsi vous aurez comprit l’importance de pratiqué une activité physique plusieurs fois par semaine (si possible, au moins tous les deux jours), d’une part afin de prévenir la survenue d’un diabète de type 2 si vous faite partie des personnes à risques, et dans le traitement de celui-ci d’autre part, en améliorant votre état de santé et en vous permettant de réduire vos traitements.


sources:


http://www.afd.asso.fr/diabete#


http://www.diabete.qc.ca/fr/comprendre-le-diabete/tout-sur-le-diabete/types-de-diabete/le-diabete-de-type-2-chez-lenfant-et-ladolescent


http://care.diabetesjournals.org/content/29/6/1433.full

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